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DEFI 1891

21 juillet 2018

LIVRET RECONSTITUTION DEFI 1891 HENDAYE IRUN

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21 juillet 2018

ARTICLES DE PRESSE DE 1891

 Le défi de 1891 relaté par la Voz de Guipuzcoa
28 septembre (4ème colonne) : Première régate
5 octobre (1) (4ème colonne bas) et 5 octobre (2) (1er colonne haut) détails des discussions sur l’incident de la balise
7 octobre (2ème colonne) Asuntos regateriles : Lettre Hibarondo
10 octobre (3ème colonne) Asuntos regatileros : Lettre de réponse
19 octobre  (3ème colonne)  : Description seconde régate

 

 

 





13 avril 2018

COMMEMORATION DEFI HENDAYE-IRUN A LA RAME EN 1891

Régates et polémiques

 

En ce 19ème siècle finissant, le sport s’imagine difficilement sans paris, auxquels participent tant les concurrents que les spectateurs. Rien de tel pour la nervosité, la vindicte et parfois la mauvaise foi. Ainsi, à l’automne 1891, la côte Basque, tant au nord qu’au sud de la Bidassoa, est en ébullition.

 Tout a commencé le 6 septembre, lors de la régate internationale de Saint-Jean-de-Luz. Semble-t-il, il y a eu collusion entre les deux traînières de Fontarabie pour assurer la victoire « d’Amigos » au détriment de « Lapurdum » de Bayonne. Quelques jours plus tard, la candidature des bayonnais pour les régates de San Sebastian est rejetée du fait de leur nationalité française. Commence alors une polémique entre les patrons des embarcations Lapurdum et San Jose, respectivement Messieurs Pellot et Carril. Elle est attisée tant par » La Voz de Guipuzcoa » de San Sebastian que par « l’Avenir » de Bayonne.

 Dans cette ambiance générale, Hendaye ne peut en être en reste. Rameurs locaux et d’Irun se lancent un défi, modeste par rapport aux prétentions de Carril (il ne se déplace pas à moins de 1 500 pesetas) ; 150 pesetas au vainqueur. Il s’agit de se mesurer en barque de 4 rameurs et un patron sur le parcours Plaiaundi – hauteur du fort de Hendaye, aller-retour, soit environ 7 000m.

 Le 13 septembre, en pleine polémique entre Bayonne et San Sebastian, devant une nombreuse foule située sur les deux rives de la Bidassoa, les deux équipes s’élancent en direction de leur balise respective autour de laquelle ils effectueront un virage les mettant sur le chemin du retour. Hélas, après-midi maudite, le courant décroche la balise des rameurs d’Irun et la fait dériver. Ces derniers décident de viser la balise de Hendaye mais les juges reprennent, au propreet au figuré, les choses en main. Ils replacent la balise et la maintienne fermement. Ils crient un ordre en Basque.

Tout le monde comprend que la course continue. L’embarcation d’Irun reprend sa ligne de course primitive, réalise son virage et, malheureusement pour elle, se fait battre par sa rivale.

 Hendaye et Irun accèdent chez les grands. Ils ont aussi leur polémique. L’équipage d’Irun propose de refaire la course car il a été désavantagé, les juges se défendent d’avoir dit de continuer la course, leur basque n’a pas été compris. Des personnalités sont appelées à la rescousse. On propose, sans succès, l’arbitrage des trois maires de la baie. Impossible de mettre d’accord les belligérants. Dans les semaines qui suivent la presse est mise à contribution. El Bidasoa est désolé par la discorde, La Voz de Guipuzcoa ouvre ses colonnes aux deux parties. On parle de double incident international du fait des eaux empruntées et des équipages de nationalité différente. Heureusement, contrairement à Carril et Pellot, messieurs Martiarena pour Irun et Hiribarrondo de Hendaye, après une passe d’arme épistolaire, retrouvent la raison et se mettent d’accord. La course aura lieu le 18 octobre et le montant du pari sera de 1 000 pesetas, les 150 pesetas de la première course incluent.

 Le jour dit, à 16h, devant 5 000 personnes réparties sur les berges de la Bidassoa, au milieu des barges et bateaux de toutes sortes, les équipages attendent le signal du départ. Pour Irun sous l’autorité du patron Gainza on reconnait, messieurs Miguel Eyzaguirre, Juan-Jose Guevara, Jose maria Aizpuru et Venancio Garbiau. Du côté hendayais, les compétiteurs sont Jean-Bernard Ortet, le patron, et les rameurs Jean-Louis Ortet, Jean-Bernard et Elie Vaulisun, Pierre Sauces. Les embarcations s‘élancent et rament en cadence au son des accords de la Lyre Hendayaise installée sur la terrasse du Grand Hôtel. Cette fois-ci le courant ne perturbe pas la course. Les balises restent à leur place. Irun semble avoir course gagnée, les spectateurs de la rive espagnole exultent. Mais dans un dernier effort particulièrement violent, les hendayais dépassent leurs concurrents, franchissent les premiers la ligne d’arrivée. Le résultat du mois dernier est confirmé. L’équipage hendayais empoche les 1 000 pesetas. Dans le public, beaucoup de pesetas changent de mains et de…rive.

 La nuit est longue pour les Hendayais. La fête est dans les rues.

 Références : El Bidasoa du 27 septembre, 04, 11, 18, 25 octobre 1891

La Voz de Guipuzcoa du 14, 20, 21, 24, 25, 26, 28 septembre et du 07, 09, 16, 18, 20 octobre 1891

L’Avenir du 01, 05, 08, 10, 15, 19, 22, 26, septembre et du 01, 03, 22 octobre 1891

Le Courrier de Bayonne du 12 septembre et du 20 octobre 1891

  Jacques Eguimendya

AGORA-Txingudi

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DEFI 1891

 

 

 

Dans le cadre des festivités organisées pour les 30 ans du club Endaika, une commémoration du défi à la rame de 1891 entre Hendaye et Irun sera faite et se traduira par une course en batteleku.

Date : Samedi 6 octobre 2018 à 15h00

Départ et arrivée : Sur l'esplanade du Vieux Fort près de la maison Pierre Loti.

Longueur : 7000 m

Parcours :

(Cliquer sur le lien ci-dessous pour zoomer)

 

180423 DEFI 1891 PARCOURS 2

 

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